du 6 au 13 octobre 2024
Marseille ville emblématique du sud nous attend pour le séjour « Séniors en vacances ». Nous voilà à destination le 6 octobre, après des arrivées échelonnées de l’après-midi au début de soirée. Nous sommes réunis à 19h pour la présentation de la semaine par le directeur. Il nous présente l’équipe et les animateurs qui vont nous accompagner durant notre séjour : Bettina, Maxence et Sylvain le responsable animation. Le pot d’accueil conclue ces informations avant le dîner.
LUNDI 7 OCTOBRE
Maxence nous fait la découverte du village vacances. Ouvert en 2017 il offre une capacité d’accueil de 350 personnes. Situé dans le quartier « Belle de mai », Maxence nous propose plusieurs histoires provençales pour ce nom : ce pourrait être un concours de beauté se déroulant au mois de mai pour élire la plus belle du village, la redécouverte d’une trace d’un vignoble, le nom de son vin « belle de mai ». En 1860 le premier bâtiment est l’annexe du lycée Thiers, puis un lieu de stockage. A la première guerre mondiale il devient un hôpital militaire, puis une maternité jusqu’en 1990. Des personnages célèbres y ont vu le jour : César, Pagnol, Zinedine Zidane, Gilbert Montagné… A la fermeture de la maternité il devient un centre d’accueil et d’hébergement d’urgence pour les femmes en danger, puis abrite les services municipaux pour l’audiovisuel jusqu’en 2009. 2010 voit la création du village Club du Soleil avec le financement de la Caisse des dépôts et consignations pour un bail d’une durée de 45 ans signé avec la mairie, propriétaire des lieux. Après une rénovation des lieux de 7 années c’est l’ouverture du club. Nous découvrons les salles de séminaire de capacité différente et les salles de sport et de détente (sauna, hammam) dont nous pouvons profiter pendant notre séjour.
Après le déjeuner nous partons pour la visite de la savonnerie du Fer à Cheval accompagné par Sylvain, en passant à proximité des studios 37 de « plus belle la vie » et des réserves du Mucem. Fondée en 1856 c’est la plus ancienne savonnerie de Marseille toujours en activité et l’une des dernières en France à perpétuer la fabrication en chaudron de l’authentique savon de Marseille. La visite débute par la salle des chaudrons en brique, ciment réfractaire acier et inox de belles dimensions : 6m de haut 3m de diamètre pour une contenance de 10 tonnes d’huile. Nous pouvons y admirer le premier chaudron en brique réfractaire. Le savon nous vient d’Egypte et dès 1688 un édit de Colbert en définit la composition. L’âge d’or du savon se situe du milieu du XIXème à 1945 et périclite avec la démocratisation de la machine à laver le linge. L’avènement de la chimie moderne et la création de la première poudre à laver en 1930 participe au déclin du Savon de Marseille. La savonnerie du Fer à cheval est reprise en 2013 par la famille Seguin. Elle sauvegarde un pan du patrimoine marseillais et préserve un savoir-faire ancestral. A Marseille restent seulement 3 savonneries traditionnelles sur la centaine d’autrefois. Aujourd’hui les consommateurs se recentrent sur des produits authentiques avec peu d’ingrédients, et d’origine naturelle. Le vrai Savon de Marseille est de couleur blanc ou vert. Seulement 4 ingrédients le composent : huile, eau, sel et soude. Le vert est 100% huile d’olive grignon et le blanc est à l’huile de palme Ecocert. Le maitre savonnier déroule les 5 étapes de la fabrication du savon : l’empâtage (mélange de lessive de soude et huiles jusqu’à ébullition pour obtenir un premier savon), le relargage (ajout d’ une lessive dense en sel), la cuisson ( permet la transformation des huiles végétales en savon), le lavage (pour affiner la matière) et la liquidation ( un dernier lavage à l’eau claire pour un savon lisse et extra pur). Puis c’est le stockage dans des cuves de repos. Viennent ensuite les dernières phases : le séchage par l’atomiseur (compactage de la pâte par une vis sans fin), et la boudineuse (transformation des granulés en bondillons). Les bondillons sont réchauffés afin d’être formés en barre. Ce sont alors des bondons qui sont à nouveau réchauffés pour les couper avec une lame « la guillotine » en forme de cubes, tranches avant d’être estampillés du Fer à Cheval. C’est donc un produit fini naturel pour l’hygiène, un détachant pour le linge. Le vert est conseillé pour la peau, préviendrait les crampes et ferait fuir les mites… Après toutes ces explications et quelques achats en boutique nous rentrons au centre pour un atelier huile d’olive animé par Bettina. La culture de l’olivier date de 5000 ans avant Jésus Christ au moyen orient. Les romains l’ont développé en Provence. Elle a connu une grande prospérité au XVIIIème siècle. Aujourd’hui il est consommé 60 000 tonnes d’huile d’olive dont environ 3 tonnes sont produites dans le sud de la France. Il faut 5kg d’olives pour faire 1l d’huile. L’olive de table est récolté en septembre, le fruité vert en novembre, le fruité mûr en décembre et le fruité noir en janvier. Une huile vierge extra doit avoir ente 7,5% à 9% d’acide oléique. Après cette introduction Bettina nous propose une dégustation de différentes variétés : le cailletier au goût d’amande pour la pâtisserie, l’arbéquine avec des arômes de fruits secs, le bouteillan avec des arômes d’herbes fraiches pour les pommes de terre et les pâtes, le cayon avec un parfum de feuilles de tomates pour la salade verte et la picholine pour les artichauts crus, la salade verte et le poisson. Tout cela nous met l’eau à la bouche pour le dîner. Un diaporama « découverte de Marseille » nous est proposé par Maxence pour finir cette première journée. Nous faisons un tour d’horizon complet de Marseille et de tout ce qu’elle nous offre à découvrir : la Maison Empereur, le marché du Prado, La bouillabaisse « cela bout et l’on baisse la température », les docks, le Mucem, la grotte Cosquer, les calanques En Vau, Morgiou et Sugiton, le jardin des vestiges, l’abbaye Saint Victor, le Fort Saint Jean, les îles du Frioul et le Château d’If, l’hôtel de ville de 1673, La Vieille Charité, le fort Saint Nicolas, le parc Borely, le palais de la Bourse, le vallon des Auffes, Notre Dame de La Garde de 1864, le palais Longchamp de 1869, le palais du Pharo, Notre dame Sainte Marie Majeure, la cité radieuse et le stade. Nous avons un vaste choix pour occuper nos temps libres d’autant plus que le « bus magique 49 » est à proximité du centre et nous transporte directement vers les principaux points d’intérêt.
MARDI 8 OCTOBRE
Un gros orage dès 5h du matin perturbe un peu notre départ pour la visite panoramique de la ville prévue le matin. Le bus arrive conduit par Nour après un petit retard de 20mn et nous partons accompagnés de Bettina et de Christelle guide de l’office de tourisme. Dès l’Antiquité Massalia était un port de commerce des amphores pour les Celtes et les Grecs. Le vieux port c’est 25 siècles d’activité marchande ! Aujourd’hui Marseille est la 2ème ville de France avec 870 000 habitants intramuros. C’est aussi le 1er port de France avec pour principal trafic les hydrocarbures. L’activité marchande se développe avec l’arrivée du train en 1848. Le PLM « Paris Lyon Méditerranée » est inauguré en 1957. Nous passons devant l’arc de triomphe de la Porte d’Aix édifié à la gloire de 1er empire. Le jardin des vestiges rappelle les limites de la ville gréco romaine. Nous passons devant le Vieux Port pour passer sur la rive gauche avec le bar de la marine, le théâtre national « la criée », le ferryboat datant de 1880 pour passer d’une rive à l’autre, l’abbaye Saint Victor du 5ème siècle, le fort Saint Nicolas du XVII siècle, la plage des Catalans. Nous faisons un arrêt devant l’archipel du Frioul et le château d’If. Puis nous empruntons la corniche Kennedy inaugurée en 1863 bordée de belles villas, le château Berger, la villa Gaby. Le parcours le long de la corniche nous fait découvrir le stade nautique, le parc balnéaire du Prado, la plage de l’Huveaune, le château et parc Borely , l’hippodrome, une copie en marbre du David de Michel Ange offert par le marbrier Jules Cantini, le monument aux rapatriés d’Algérie arrivés dans les années 1960 en forme de pale d’hélice. Et nous revenons vers la rive sud du vieux port en passant devant le cours d’Estienne d’Orves situé à l’emplacement de l’ancien arsenal et du port des galères royales sous Louis XIV, et ensuite La Canebière. Nous empruntons la rive nord en passant devant la mairie d’honneur de Marseille où siège au 1er étage le maire et son adjoint, le fort Saint Jean, le Mucem, la grotte Cosquer et la cathédrale Major Sainte Marie Majeure qui domine le port. Construite en 1852, de style d’art byzantin elle côtoie la vieille Major en restauration du fin XI début XII. Dans la galerie entre les deux tours, les saints de Provence encadrent Jésus, à gauche Sainte Marie Madeleine, Saint Lazare 1er évêque de Marseille, Saint Pierre et à droite Saint Paul, Saint Maximin et Saint Marthe. La façade présente une alternance de pierre blanche et gris vert. Son plan est classique, en forme de croix latine et elle peut accueillir 3000 fidèles. Une belle mosaïque de marbre orne le sol tandis que les murs offrent une alternance de marbre rouge et de calcaire de Cassis. Les colonnes sont en granit et marbre de Carrare. Après un déjeuner dans un restaurant sur le vieux port Bettina nous emmène dans le quartier du Panier, le plus vieux quartier de Marseille. Six cents ans avant Jésus Christ les Grecs choisirent ce lieu en hauteur et proche de la mer, pour y créer Massalia. Sur la place de Lenche se trouvait l’agora et sur la butte des moulins se trouvait l’acropole dédiée à Athéna. Au XIIème siècle la confrérie du Saint Esprit fonde un hôpital qui deviendra l’hôtel Dieu, et en 1745 sera achevé la construction du grand hospice La Vieille Charité. Très longtemps le quartier a eu mauvaise réputation. Aujourd’hui il est totalement rénové. Des œuvres de Street Art ornent les murs et c’est un véritable musée à ciel ouvert avec ses ruelles étroites, ses lieux culturels, ses artisans et ses créateurs, La Maison Diamantée avec sa façade en pointe de diamant. Nous découvrons les lieux où se sont déroulés les premiers épisodes de la célèbre série « Plus belle la vie ». Après cette journée bien remplie c’est le retour au centre pour le dîner et la soirée karaoké.
MERCREDI 9 OCTOBRE
La matinée étant libre chacun profite de la matinée pour aller découvrir ou revoir les jardins et palais, Le Panier ou La Canebière, tous lieux faciles d’accès par le « bus magique 49 », à proximité.
Après le déjeuner nous embarquons pour la croisière sur le « Edmond Dantès » vers le château d’If et les îles du Frioul. Malheureusement nous ne pourrons pas visiter le château d’If, la mer étant trop agitée ne permettant pas de débarquer. Effectivement pendant la traversée la houle est très forte avec un grand vent. Les passagers en extérieur prennent les vagues et arrivent à destination, certains complètement trempés. L’archipel du Frioul se compose de 2 iles, l’île Ratonneau et l’île Pomègues. Le paysage désertique subit le vent qui va nous accompagner toute l’après-midi. Bettina nous emmène sur l’île Ratonneau vers l’hôpital Caroline. Sur les hauteurs, en passant devant la plage Saint Estève, elle nous fait remarquer des croix qui se détachent sur le ciel. C’était un leurre construit par les nazis afin de protéger le fort des bombardements alliés, pendant la guerre 39-45. Le sentier est bordé de figues de barbarie, d’oliviers et de salsepareilles. Le puffin pétrel, le puffin cendré et le puffin yelkouan vivent dans cet environnement. Nous avons une très belle vue sur le château d’If et Marseille. Le Frioul a une longue histoire sanitaire. L’archipel sert de zone de quarantaine dès le XVIème siècle afin de prévenir les épidémies. Inauguré en 1828, l’hôpital Caroline est de style néoclassique. Trois critères étaient imposés à l’époque : l’isolement, la surveillance et l’aération optimale par les vents. La chapelle au centre prend la forme d’un temple grec afin de rappeler les origines antiques. Elle était surélevée et entièrement vitrée afin que les patients alités puissent suivre la messe sans sortir de leur lit. L’hôpital resta en service jusqu’en 1941. Puis nous rebroussons chemin afin de traverser la digue et nous diriger vers le port de Pomègues. C’était l’ancien port d’arrivée pour la quarantaine et les bateaux s’attachaient directement sur les rochers taillés en bites d’amarrage. Aujourd’hui il abrite un élevage de dorades nourries avec une pâte de mouches d’élevage et de céréales. Quelques lys des sables bordent le sentier. Nous revenons sur nos pas afin de reprendre le bateau qui nous ramène sur le continent. A la suite de cette après-midi plus que ventée le café-théâtre nous attend après le dîner. Maxence, Bettina et Sylvain nous ont concocté une soirée de rire.
JEUDI 10 OCTOBRE
Bettina nous attend à 11h pour préparer l’apéro provençal. Avant cela nous avons le temps de filer au Panier, sur la Canebière, d’aller au marché, de faire un sauna ou un hammam pour certains. Bettina s’est installée en extérieur sous un beau soleil, afin de préparer la tapenade, la star de l’apéritif, que nous aurons le plaisir de déguster accompagnée d’un rosé bien frais. Composée d’olives, de capres, d’ail et d’anchois elle mixe les ingrédients tout en nous régalant de sa bonne humeur et de ses anecdotes. Après ce moment convivial et le déjeuner, la visite de Cassis est au programme de l’après-midi. Dans un écrin naturel, Cassis petit port de pêche et de plaisance où le soleil brille 3000 heures par an, est protégé par le Cap Canaille et les calanques de calcaire blanc. Nous y arrivons en petit train par la route qui serpente entre vignobles et pinèdes. Bettina nous emmène sur la jetée afin d’apprécier l’ocre rouge de la falaise en contraste avec le calcaire blanc des calanques. Nous passons par un petit jardin avant de découvrir les petites ruelles pleines de charme. Au fond de celui-ci nous avons la surprise d’y découvrir le bureau de poste entouré d’une belle végétation : oranger, cycas femelle, sequoia, ginkgo biloba. A la sortie nous passons devant le musée municipal d’arts et traditions populaires qui était autrefois l’ancien château des évêques, avec pour blason en façade la crosse et les sardines. Au sol les étoiles à 16 branches guident nos pas vers la maison des joaillers spécialisés en corail. Une rue porte le nom du général Bonaparte qui y a résidé afin d’organiser les fortifications et batteries pour la région. L’église dédiée à Saint Michel possède derrière l’autel une fresque de Jean Lair. Le four banal au cœur du quartier date du XVIIème siècle et constitue un témoignage des activités d’autrefois. Après cette déambulation nous retrouvons le point de rendez-vous sur le port devant la jolie maison du 19ème siècle avec sa frise sous le toit et ses balcons en bois ornés de lambrequins. Et il est temps de revenir vers Marseille après cette visite pleine de charme pour assister après le dîner au concert de Sylvain en live.
VENDREDI 11 OCTOBRE
La visite du Palais Longchamp à proximité du centre est au programme de la matinée avec Maxence. Ce monument historique a été construit pour amener l’eau dans la ville et est une prouesse architecturale. En 1835 une épidémie de choléra frappe la ville en raison du manque d’eau. Après ce drame un canal de 85 km destiné à amener l’eau de la Durance jusqu’à Marseille, est creusé. Dix ans de travaux seront nécessaires et 18 aqueducs verront le jour pour transporter l’eau potable. L’architecte Espérandieu met en scène l’arrivée de l’eau sur le plateau Longchamp en composant un ensemble architectural monumental inauguré en 1869. Deux musées , le musée des beaux-arts et le muséum d’histoire naturelle reliés par une colonnade couverte, encadrent le château d’eau. Des sculptures ornent le palais. Des lions trônent à l’entrée du parc et au centre on y trouve une superbe fontaine symbolisant l’arrivée des eaux de la Durance. De style néoclassique elle est ornée d’une vasque portant des fruits, raisins et melons. Le blason avec une croix est l’emblème de la ville rappelant le départ des croisades. Une couronne à 5 créneaux, réservée aux capitales et encadrée de deux tritons domine une corniche décorée de putti, de vénus et de griffons, les protecteurs de l’eau. Deux personnages portent des coupes de fruits et sur les colonnes nous pouvons voir des filets. Des parchemins reliés par des anguilles symbolisent l’eau douce et l’eau salée. La sculpture centrale représente la Durance personnifiée par une femme. A ses côtés Pomone et Cérès représentent la vigne et le blé. Des dauphins grimaçants se trouvent sous les tritons. Les signes du zodiaque décorent le haut des colonnes avec un personnage grimaçant représentant le vent. A l’arrière de la fontaine des nymphes représentent la source de la Durance. Le soleil est au plafond et au-dessus de l’oculus nous pouvons voir le corail. Le buste de Frantz de Montricher, l’ingénieur des Ponts et Chaussées qui a fait creuser le canal de 85 km est en bonne place. Derrière sa façade majestueuse se trouve un jardin qui autrefois abritait le zoo de Marseille, de 1855 à 1987. Les vestiges des cages sont visibles comme l’ancien enclos des gazelles, le pavillon de l’éléphant, la cage de l’ours, l’enclos des fauves , le bâtiment de la girafe. Maxence nous conte une anecdote sur l’ours qui était devenu addict au tabac à force de se faire donner des cigarettes par les visiteurs. A la sortie du parc il nous fait remarquer le bâtiment administratif où est gérée la répartition de l’eau à Marseille.
Après le déjeuner nous partons pour la visite de Notre Dame de La Garde. Située sur la colline à 150m d’altitude, elle culmine à 41m de hauteur. Nous y allons en petit train au départ du vieux port en passant par la faille du bois sacré, une falaise coupée en deux par des anciennes carrières qui aujourd’hui font passer une route reliant le quartier Vauban à celui du Roucas Blanc. La basilique de style néo roman byzantin en pierre blanche de Provence et verte de Florence, a été construite de 1853 à 1864 par l’architecte Espérandieu, sur les bases d’un fort du XVIème siècle par François 1er dont il reste la trace d’un blason. Les murs portent les stigmates de la bataille de Marseille en août 1944. La Bonne Mère avec sa statue dorée de la Vierge à l’enfant, domine la ville et la mer Méditerranée. Nous avons une vue magnifique sur le parc national des calanques, l’île de la Tortue, le château d’If et les îles du Frioul. La ville s’étend sous nos yeux. L’intérieur est richement décoré de mosaïques, ors et coupoles. De nombreux ex-voto sont exposés sur les murs et des cierges sont allumés. La basilique étant un lieu de culte et de pèlerinage le silence durant la visite y est respecté. Après un temps libre sur le site nous reprenons le petit train pour une descente impressionnante dans certaines rues afin de regagner le vieux port et revenir au centre. La soirée dansante nous attend après le dîner.
SAMEDI 12 OCTOBRE
Ce matin nous nous rendons à pied accompagné de Maxence pour visiter La Friche tout à côté du Village Club. La manufacture des tabacs s’est implantée dans le quartier Belle de Mai en 1868. Auparavant elle se situait auprès du Vieux Port à proximité du port, et de la gare Saint-Charles avec l’ouverture du chemin de fer en 1848. C’était le premier employeur de la ville et la deuxième manufacture de France après Paris. Les locaux étant insalubres, elle quitte la rive sud du vieux port pour s’installer à la Belle de mai, à côté de la raffinerie de sucre Saint-Charles. L’usine s’agrandira avec l’augmentation de la consommation de cigarettes et l’évolution des modes de production. La manufacture qui appartient à la Seita, emploie jusqu’à 10 000 employés, essentiellement des femmes et des jeunes. En 1887 à la suite d’une grève pour les conditions de travail, le premier syndicat ouvrier est créé. La loi Veil en 1970 sur la nocivité du tabac marque un arrêt sur la consommation. L’inflation à la fin des Trente glorieuses et la concurrence américaine du tabac blond fait fondre les effectifs qui passent à 1 000 salariés en 1960. Puis ils passent à 250 en 1988, deux ans avant la fermeture en 1990. Cela provoque la paupérisation du quartier, les ouvriers n’ayant pas d’emplois qualifiés. Les associations s’intéressent à ce lieu qui devient un terrain d’expérimentation artistique et urbaine. En 2013 Marseille devient la capitale européenne de la culture. Des subventions de l’Europe permettent d’investir dans le quartier. Un projet sociétal, une aventure citoyenne ouvre le champ aux activités artistiques (festivals, concerts, Street art, danse, théâtre…), aux activités sportives, à la radio Grenouille 88.8 FM. La cartonnerie devient une salle de spectacle et la Sphère, l’ancien silo de stockage, une salle de silence pour les répétitions et enregistrement de musique. Une grande salle de restauration accueille ceux et celles qui souhaitent partager un repas sur de grandes tables. La Friche se veut un lieu unique qui pose autrement des enjeux pour la production artistique et offre de l’espace aux artistes.
Après la découverte de ce lieu atypique et le déjeuner chacun peut profiter de l’après-midi du dernier jour pour flâner dans Marseille, faire des derniers achats, découvrir le Mucem, la grotte Cosquer, les palais et jardins, la « Maison Empereur » emblématique, les plages… ; le choix est vaste dans cette belle ville.
Nous nous retrouvons à 18h30 pour un apéritif afin de clôturer cette belle semaine de vacances.
DIMANCHE 13 OCTOBRE
C’est le départ. Nous reprenons nos transports, train, bus, avion, heureux de cette parenthèse ensoleillée.










